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Once Upon a Blog

Lâché de ballastes

Bon trêve d’excuses moisies, je ne prenais jusqu'à présent pas de notes lorsque la grâce divine me frappait et une fois de plus ne pas suivre les recommandations prodiguées par absolument tous les guides traitant du sujet et je me retrouve donc sans la moindre once d’inspiration ce soir.

Il est cependant hors de question de me défiler une fois de plus car, en plus de m’etre contractuellement engagé aupres de mon life coach, j’ai des principes : lâchement s’enfuir face a l’adversité, passe une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, peut être cinq fois, éventuellement six fois, suite a un malentendu sept fois et tant qu’il reste un espace pour courir autant de fois que possible, mais lorsqu’il se retrouve  au bord d’un précipice (prenant dans le cas présent la forme d’une vie passée a esquiver ce qui pourrait me faire plaisir et a regretter de n’avoir rien tenter ne serais-ce que pour pouvoir raconter la merveilleuse manière dont je me serais planté), c’est a ce moment que Cyunreal sait faire honneur aux valeurs qui sommeillent au fond de lui, quelque part entre son cœur et ses intestins.

Apres avoir murement consulté mon futur moi et fait le point avec mon coach il m’est donc apparu aussi clairement qu’une tète nucléaire dans le désert irakien que j’étais en sérieux manque  d’écriture et que je rêvais de me dérouiller les phalanges et d’enfin laisser éclater au grand jour cette sublime créativité qui croupissait en moi depuis si longtemps.

Et pourtant, comme a chaque fois, des que je fus enfin placé devant mon clavier, plus rien, aucune de ces si originales idées qui semblaient virvolter autour de moi a chaque fois qu’il me faut me concentrer pour démêler l’un des découverts quotidiens de nos gestionnaires de fonds, pas l’ombre d’un soupçon de la toute puissante clairvoyance qui me saisie a chaque fois que je subis l’un des navets sélectionné au festival de Gérardmer (ce qui fait tout de même grosso modo 4 jours de clairvoyance ininterrompue).

Non rien de tout ca, juste une lugubre envie de critiquer sans la joie qui doit nécessairement accompagner toute entreprise de démolition lorsqu’elle est guidée par de pieux sentiments.

A force de me vautrer dans les rubriques faits divers j’en ai souillé mon inspiration, certains auteurs ne pouvaient soit disant écrire que baignés par le dégout et la tristesse, chacun son truc, moi j’ai besoin d’avoir une méta-patate pour que l’inspiration suinte par tous mes orifices et jaillisse sur une potentielle audience.

Bon une chose en entrainant une autre, j’ai tout de même rempli mon contrat… me remettre à écrire… certes l’objectif ultime est encore loin... mon court métrage le plus abouti en est quasiment toujours au même stade depuis maintenant 4 années, mais a défaut de ne pas vraiment avoir avancé au moins j’ai cessé de reculer… et par-dessus le marché j’ai a présent tout l’espace qu’il faut pour sauter…

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