Pierre qui mousse n'attend pas la houle
Une fois de plus, six mois m'auront suffit à retrouver ma source d’eau salée. Le temps d’embarquer un mousse à bord et le navire prend de nouveau de la vitesse entrainé par vents et marées vers des terres arides ne pouvant être cultivées, mais dont les sous sols ont le malheur de regorger de richesses inavouées. Un capitaine se doit pourtant de servir d’exemple à ses mousses… voit fils comme ton père a su ne pas s’endormir dans les bras de la stérile muse finance et s’enfuir avec celle de la féconde création. Et pourtant non, mes soirées se partagent entre l’étude des fonctions avancées des tableaux pivot, des propriétés de la VaR ou la préparation de petits rapports et de grands papiers tentant de donner un corps à l’esprit de ceux qui œuvrent à réguler les torrents financiers. Et pourtant il suffit de regarder les faits en face pour se rendre compte qu’il ne s’agit que d’une pièce de théâtre ne laissant aucune place à l’improvisation, mon seul espoir est de jouer mieux que les autres tout en ne pouvant demeurer que l’acteur d’un scenario dans la trame est cousue de fils blancs. Ironique destiné de celui qui s’est lui-même, un jour espéré, scénariste en devenir.
Ecrit par cyunreal, le Jeudi 14 Octobre 2010, 00:40 dans la rubrique "1. Journal de bord del commandante".
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